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Cours enfants du 12/09/17

 

La réflexion majeure qui oriente les cours que je dirige avec des enfants concerne la globalité. Je pense que l’objectif des cours n’est pas de diviser la technique afin de la reconstituer progressivement mais plutôt de la pratiquer dans sa globalité quitte à remettre à plus tard l’étude d’un point particulier. Comme le disait Maître Tamura pour apprendre à faire du vélo, on n’apprend pas d’une part à pédaler, de l’autre à diriger le guidon et d’autre part à freiner.

 

C’est le 1er cours de l’année. Nous sommes trois à encadrer ce cours.

Nombreux sont les débutants qui doivent apprendre les règles du dojo (zooris, saluts, respect…), à travailler sans bruit, à chuter…

Ce cours est aussi important pour les anciens qui doivent retrouver l’envie de répéter dans le calme, en cherchant plus de présence physique.

 

Les différents rituels de la pratique sont tout d’abord précisés afin de lui donner, afin de faciliter le passage de l’enfant à l’élève :

- le rangement des zooris,

- la manière de s’habiller et d’attacher sa ceinture,

- le placement en seiza: dos droit, tête droite, mains posées sur les cuisses,

- les  saluts et leur spécificité (2 mains ensemble au kamisa, la main droite en 1er entre professeur et élèves),

- la manière de se lever (pied droit)

 

La préparation est rapide : courses autour du tapis, mobilisation des articulations (nuque, épaules, coudes, genoux, chevilles), étirements et petit travail musculaire sous forme attrayante.

 

Le travail des chutes peut démarrer :

→ Contraintes pour l’enseignant : varier les situations afin de multiplier les expériences chez l’élève.

 

- assis en tailleur, rouler en arrière, en avant en collant le menton à la poitrine. L’élève tient ses orteils avec les mains et garde le contact pendant tout le mouvement.

- idem en posant les pieds à droite, à gauche, en regardant le côté choisi

- idem en posant les genoux au sol, à droite, à gauche puis retour assis

- idem en posant les genoux au sol puis sans lâcher le contact des mains au sol, s’enrouler en avant pour revenir en tailleur.

 

 Viennent ensuite les chutes par deux :

Ushiro ukemi

- face à face, jambes fléchies, en appui sur les orteils, les deux partenaires se tiennent par les mains. Au signal, ils tendent leurs bras, les mains se lâchent et les deux chutent en arrière

- idem mais les mains paume à paume. Au signal, sur une poussée légère rouler en arrière.

 

Partie technique :

Les changements de partenaire sont fréquents, les élèves répètent 10 fois à tour de rôle. Ils  sont souvent félicités et les adultes présents travaillent avec eux en évitant le plus possible de parler.

Les saluts avant et après le moment de travail sont précisés.

Suwari waza :

- kokyu ho sous forme plutôt rapide (10 fois à tour de rôle avec 2 changements de partenaire).

- Ryo kata dori kokyu nage : sur la poussée de mon partenaire, ouvrir un genou et se décaler pour amener le déséquilibre.

- menuchi ikkyo avec le même déplacement pour contrôler le partenaire au sol. Un ancien prend en charge un débutant. La seule contrainte consiste à saisir à deux mains le poignet et le coude du partenaire et à le plaquer au sol en utilisant tout le corps.

Tachiwaza :

- menuchi ushiro kiri otoshi. La technique reprend le même travail vu sur ikkyo. La chute ushiro ukemi est ainsi retravaillée en y trouvant du sens.

 

Le cours se termine par des petits combats de lutte au sol : il s’agit de renverser l’adversaire et de l’immobiliser sur le dos. C’est peut-être l’occasion de mettre en pratique l’adage du chêne et du roseau, de revoir le travail précédent. C’est aussi pour l’enseignant d’établir un contact différent avec l’élève.

 

Le retour au calme se fait en seiza, les adultes rhabillent les enfants, rappellent le sens et le comportement liés aux différents saluts, la manière de se lever et de ranger ses chaussures pour un départ dans le calme.

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