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Aïkido, entrainement personnel.

Comme on ne peut jouer au tennis sans balle, on ne peut pratiquer l’Aïkido sans l’autre, les autres. Sans Uke, pas de Tori et sans attaque pas de défense.

Si ce seul aspect physique ne résume pas l’Aïkido chacun sait que la pratique passe par le contact physique, l’action.

Maître Tamura parlait alors de Keïko. Traduit littéralement Keïko est « entraînement Â».

Il précise : « Pour nous,  japonais, Keïko globalement contient renshu, tanren et remma.

Ren : signifie pétrir, travailler la matière.

Shu : apprendre.

Donc, apprendre en pétrissant inlassablement.

Tan, pour le forgeron, c’est battre, marteler le fer et le tremper.

A  « entraînement Â» s’ajoutent donc les idées de forger, fortifier, discipliner, transmuter ; si vous préférez, un entraînement extrêmement sincère Â». (Maître Tamura)

 

A ces définitions, je pense qu’une part de travail personnel qui pousse à faire « cent fois ce qu’une personne fait dix fois Â» doit constituer un  important pan de recherche, dans la solitude de l’effort (Hitori Geïko). 

L’esprit est alors lui aussi pétri et modelé.

 

     Si les exercices de suburi au Ken sont nombreux ( cf. « Les armes et l’Aïkido Â») et constituent un pan entier de travail facilement reproductible, si de nombreux katas de Jo permettent de travailler efficacement, le pratiquant doit aussi penser à s’étirer, à s’assouplir, à conserver une musculature qui lui permettra  d’aller au-delà de la fatigue pour travailler le ressenti et ainsi progresser techniquement, de garder concentration et vigilance le plus longtemps possible.

Bien sûr, on entend souvent dire qu’une seule coupe parfaite vaut mieux que des dizaines de suburis pas toujours achevés mais peu d’entre nous sont capables de cette réalisation.

1000 suburis sont réalisables en une trentaine de minutes. 10 minutes d’exercice par jour permettent donc 200 coupes, 200 moments de recherche d’une attitude correcte, de renforcement musculaire, de recherche de souplesse des épaules, de liberté aussi des contraintes imposées par Aïté… un retour sur soi-même parfois comparable à un moment de méditation.

« Répéter, répéter pour comprendre par le corps Â» (MaîtreTamura) … il en restera toujours quelque chose.

 

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